La procédure de commande artistique dite du « 1% artistique » constitue une procédure spécifique de commande d’œuvres à des artistes vivants, relative à la décoration des constructions publiques. Entrée en vigueur en 1951, cette mesure de soutien à la création vise à consacrer, à l’occasion de la construction, de la réhabilitation ou de l’extension d’un bâtiment public, 1% du coût des travaux à la commande ou l’acquisition d’une ou plusieurs œuvres originales d’art contemporain, pour les intégrer au bâtiment en question ou à ses abords. Les objectifs sont de plusieurs ordres : envoyer un signal fort de soutien aux artistes, favoriser la collaboration entre architectes et artistes qui travaillent ensemble à l’élaboration du projet, instaurer une relation étroite entre l’architecture et les éléments décoratifs qui doivent s’intégrer à l’esprit général de cette architecture jusqu’à faire partie de la vie quotidienne des usagers et enfin, exposer des œuvres d’art hors-les-murs des institutions spécialisées (musées, galeries) pour aller à la rencontre d’un public jeune qui n’y est pas nécessairement sensibilisé.
La mesure est à l’origine mise en œuvre à l’Éducation nationale puis étendue à d’autres constructions publiques de l’État, puis à celles des collectivités territoriales à la suite de la loi de décentralisation du 22 juillet 1983 (loi n° 83-663, article 59).
Dans le cadre de son étude sur les lycées publics de la région Centre-Val de Loire, le service Patrimoine et Inventaire a réalisé en 2013-2014 le recensement exhaustif des œuvres relevant de cette procédure, conservées dans leurs locaux, soit 127 œuvres ou ensemble d’œuvres.