Les seize communes qui forment le canton de Bléré (Indre-et-Loire) couvrent un territoire de 350 km2 traversé d’est en ouest par le Cher et se situent à la rencontre de trois régions naturelles. La rivière constitue la limite sud du pays d’Amboise, plateau crayeux creusé de multiples caves. L’habitat s’est développé en rive droite, sur les terres issues du défrichement de la forêt d’Amboise dès le Moyen Âge.
Au sud et à l’ouest du territoire cantonal s’étend la Champeigne tourangelle, vaste plateau calcaire aux sols fertiles, favorables à la culture des céréales depuis le Néolithique. C’est une région de très faible relief, à forte dominante agricole, où les grandes fermes isolées sont nombreuses et feront l’objet d’une étude approfondie.
A l’est, les vallons boisés de Céré-la-Ronde et d’Epeigné-les-Bois, parcourus de ruisseaux, constituent la limite nord de la Gâtine de Montrésor.
L’objectif de l’opération d’inventaire topographique conduite sur ce territoire est de parvenir à une connaissance précise des bâtiments qui le structurent, en observant leurs techniques de construction et en les datant. C’est une carte du paysage architectural qui prend en compte le bâti tel qu’il se présente aujourd’hui, mais qui s’efforce également de retracer l’évolution de l’habitat sur tout le territoire, du Moyen Âge au XXe siècle.
Quelques monuments majeurs permettent d’évoquer brièvement la richesse patrimoniale du canton, au premier rang desquels le somptueux château de Chenonceau ; le château de Montpoupon à Céré-la-Ronde, la chapelle Jehan de Seigne à Bléré témoignent également de la qualité des constructions de la Renaissance. Cependant, comme toute étude d’inventaire, celle du canton de Bléré s’effectue sans présélection qualitative et observe sans a priori tout élément bâti. Les fermes, les loges de vignes, les lavoirs, les moulins, les puits, les fours à chaux sont pris en compte. L’inventaire du mobilier des églises est également réalisé.
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