En 2007, le PNR Perche , qui compte 126 communes, a signé une convention tripartite avec les régions Centre et Basse-Normandie afin de conduire un inventaire topographique du patrimoine bâti. Cette opération, effectuée selon les normes de l’inventaire général du patrimoine culturel, poursuit deux objectifs. Il s’agit de valoriser le patrimoine percheron mais aussi de mieux connaître les caractéristiques de l’habitat vernaculaire local. En effet les résultats permettront aux artisans qui restaurent ce patrimoine de disposer de données fiables afin de travailler dans le respect du paysage, du bâti et des techniques traditionnelles.
Outre les manoirs et les églises, éléments remarquables du territoire, l’opération d’inventaire révèle un patrimoine de qualité encore peu reconnu : fermes, bâtiments agricoles, puits, lavoirs restent ici relativement bien conservés. Les résultats sont toujours présentés à la population à travers 1 ou 2 restitutions publiques par an. Un feuillet de synthèse est aussi consacré à chaque commune et disponible en mairie. Enfin, une fois l’étude achevée, les dossiers documentaires sont versés sur Internet dans la base Mérimée du ministère de la Culture et de la Communication. Les habitants sont intéressés par ce travail qui jette un nouveau regard sur leur quotidien. Quant aux élus, il accueillent fort bien les études d’inventaire qui sont autant d’outils d’aide à la décision et à la mise en valeur ; certains les réclament même au PNR pour leur commune !

Dans le cadre d’une convention passée entre l’Université de Tours et la Région Centre-Val de loire, Hadrien Rozier, doctorant au Centre d’Études Supérieures de la Renaissance, mène une étude  sur le patrimoine architectural de Nogent-le-Rotrou du XIIIe au XVIIIe siècle. Il cherche à comprendre l’évolution de la ville, modelée par les évènements historiques ainsi que les relations entre les différents quartiers.

Depuis l’automne 2010 il effectue un travail de repérage sur le terrain pour identifier les édifices présentant un intérêt historique ou architectural. A partir de décembre prochain, il entamera la seconde phase de son travail : une étude minutieuse des bâtiments identifiés à travers diverses sources : sur place, dans les archives municipales, départementales ou nationales, au château Saint-Jean, etc. Datation, description, matériaux, historique… tout sera consigné dans la notice qu’il établira pour chaque édifice. En parallèle il rédigera aussi sa thèse de doctorat. La Ville de Nogent-le-Rotrou le soutient dans cette recherche en facilitant son installation sur place. Maintenant que l’étude est bien lancée, rendez-vous en 2013 pour les résultats.