Un épisode du podcast terriStoire co-réalisé par des lycéens et lycéennes

Publiée le 25 avril 2024

Professionnel·le du patrimoine Professionnel·le du tourisme Eure-et-Loir (28) Renaissance Enseignant·e Curieux·euse Service éducatif

Pour le dernier épisode de la première saison de terriStoire, les élèves d’option Histoire des arts en première et terminale du lycée Fulbert à Chartres vous racontent un chef d’œuvre de leur ville : le tour de chœur de la fameuse cathédrale Notre-Dame. Avec leur professeur Élisabeth Mesplé et l’équipe de « Sens de la visite », Lisa et Jérémie Thomas, ils ont étudié cette œuvre majeure de la Renaissance et conçu leur propre épisode de podcast pour vous le faire découvrir.

En septembre 2023, la Région Centre-Val de Loire a lancé son premier podcast consacré aux patrimoine culturel de la région : terriStoire. Ce nouveau média apporte une approche plus sensible du patrimoine en donnant la parole à celles et ceux qui l’étudient, le protègent, l’habitent et le font vivre. La Région espère ainsi atteindre un grand public amateur de patrimoine mais également certains publics empêchés ou éloignés du patrimoine, ce qui répond aux attentes de la feuille de route régionale « Culture(s) en partage ». Les jeunes font partie de ces publics à toucher et la Région souhaitait leur donner la parole pour raconter un patrimoine de proximité étudié par son service Patrimoine et Inventaire (SPI). Leur laisser les commandes d’un épisode de terriStoire était l’outil idéal.

Elisabeth Mesplé, enseignante en Histoire des arts au lycée Fulbert à Chartres, a proposé ses 16 élèves de première et terminale option pour l’expérience. Ceux-ci disposaient d’un patrimoine local hors-normes : la cathédrale Notre-Dame, dont le tour de chœur a été restauré récemment. Étudié en 1999 par le SPI, sa restauration complète a duré de 2015 à 2022.

Horloge astrolabique de la cathédrale de Chartres © Région Centre-Val de Loire, Inventaire général, Vanessa Lamorlette-Pingard
Des élèves, accompagnées de Jérémie Thomas, interviewant Agathe Houvet, restauratrice de sculptures

Pendant les 2 séances de travail en cours et les 5 ateliers avec « Sens de la visite », qui avait déjà réalisé les précédents épisodes, ils ont mené un travail de longue haleine en suivant les techniques des professionnels. Après une visite de la cathédrale et du tour de chœur, ils ont rassemblé leurs impressions pour imprimer leur ressenti à l’épisode et communiquer les émotions que suscite ce patrimoine. Puis est venue une étape plus scientifique : la recherche documentaire et la synthèse historique. L’exercice avec Jérémie Thomas s’est étalé ensuite sur 5 séances où les élèves ont travaillé le scénario, l’écriture des textes, la préparation des questions, associant rigueur journalistique et créativité pour rendre leur propos attrayant. Ils et elles ont évidemment soigné l’audio, élément central d’un podcast, par l’utilisation de différents tons, les répétitions des interviews et le travail de la voix. En tant qu’intervenant professionnel, Jérémie Thomas leur a livré toutes les « ficelles » du métier. Le point d’orgue était le dernier atelier : l’enregistrement des interviews d’Irène Jourd’heuil, conservateur des monuments historiques à la Direction régionale des affaires culturelles du Centre-Val de Loire, qui a supervisé le chantier de restauration, et d’Agathe Houvet, l’une des restauratrices de sculptures qui y a œuvré. Les jeunes ont apprécié de pouvoir rencontrer des professionnelles du patrimoine et d’en apprendre plus sur leur métier. La jaquette de l’épisode est aussi le fruit de leur réflexion : une photo réalisée par leurs soins et le choix de la couleur du toit de la cathédrale. Le montage final a été réalisé par « Sens de la visite ».

Le bilan de ce premier épisode réalisé par des jeunes est très positif : le résultat est d’une grande qualité, tant au niveau documentaire qu’au rendu du podcast tout en parvenant parfaitement à transmettre le goût pour l’histoire des arts et l’enthousiasme des élèves pour cette œuvre majeure qu’est le tour de chœur. Ils et elles ont pu se confronter à un travail quasi-professionnel et découvrir plusieurs aspects des métiers de l’audiovisuel et du patrimoine. Une jeune fille a d’ailleurs été confortée dans ses choix d’orientation. La réalisation d’un produit fini diffusé sur Internet les a rendu·e·s acteurs de l’acquisition des savoirs nécessaires et de leur restitution. Enfin, cette expérience inédite a encouragé leur curiosité pour l’art et les nombreuses œuvres accessibles dans leur environnement immédiat.

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