Les études du SPI, Cépaloin !

Publiée le 22 mars 2019

Professionnel du patrimoine Professionnel du tourisme Documentation

Près de 15 000 dossiers d’inventaire sont disponibles sur la plate-forme d’open data de la Région Centre-Val de Loire. A cette occasion des étudiants de Sciences-Po ont imaginé une application à partir de ces données.

Du 25 février au 1er mars 2019, la société coopérative et participative Datactivist a organisé un « challenge data » auprès des étudiants de Master 1 de Sciences Po Saint-Germain-en-Laye. La mise en pratique était un aspect important de cette semaine de sensibilisation à l’open data et les étudiants ont pu travailler sur des données mises à disposition par des administrations et des entreprises.

La Région Centre-Val de Loire en faisait partie et souhaitait qu’un plus large public s’approprie facilement les résultats des études de ’inventaire général du patrimoine culturel. En effet, même si la qualité des données de l’inventaire est reconnue par les professionnels du patrimoine, elles sont assez peu utilisées par le grand public. En outre, les agents du service Patrimoine et Inventaire (SPI) n’ont pas la possibilité matérielle de réactualiser les données. Des passionnés pourraient alors participer sur place à la mise à jour des connaissances sur leur patrimoine local. Le challenge proposé était donc de concevoir des usages autour des données ouvertes du patrimoine et d’imaginer un processus collaboratif permettant aux citoyens de contribuer à la collecte et à la classification du patrimoine culturel régional.

Accompagnés de spécialistes de l’open data, de designers et de codeurs, les participants ont appris comment faire parler les tableaux de données et, grâce à des graphiques ou des cartes, leur donner une forme attrayante et compréhensible par le plus grand nombre.

Monuments, châteaux de la Loire, parcours cyclables et de randonnées, etc. : la Région Centre-Val de Loire est reconnue pour son attractivité touristique. Cépaloin, l’application mobile proposée à la Région conjugue tourisme et données du SPI. Elle les présente sous une forme plus ludique tout en offrant un réel service. Les étudiants ont créé deux usagers-types des données : Maëva et Michel.
Maëva est une mère de famille parisienne qui passe ses vacances dans la région. Elle aime les activités culturelles même si elle n’a pas des connaissances historiques très poussées. Avec l’application, elle sélectionne des parcours de visite géolocalisés, lit des informations patrimoniales issues des données du SPI et peut personnaliser sa carte. Enfin, elle partage également ses coups de cœur sur les réseaux sociaux, qu’elle utilise quotidiennement. Michel, lui, habite à Tours. Passionné de randonnée, il aime allier la marche aux découvertes culturelles.

L’application lui donne des informations historiques sur les édifices qui jalonnent ses parcours et sa bonne connaissance du patrimoine local lui permet de contribuer via l’appli en enrichissant les données existantes, voire en en créant d’autres (photos, etc.). Il partage aussi sur les réseaux mais dans une moindre mesure que Maëva.
La contribution et son contrôle se basent sur la communauté d’utilisateurs qui enrichissent les données et les valident en votant. Si les votes positifs sont moyens, un expert intervient pour vérifier et, s’ils sont trop faibles, l’information n’est pas validée.

Les applications de ce « Challenge data » ne sont pas opérationnelles mais les propositions à développer ont le mérite de porter un regard neuf sur des données récemment ouvertes. Elles ouvrent des perspectives de valorisation auprès du grand public et offrent un point de vue critique de la part d’un public non-spécialiste.

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